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Photo de Daria Shevtsova sur Unsplash
En parlant pour votre réseau, votre agence ou votre église, que croyez-vous être le message le plus important à communiquer au sujet de la mission en Europe aujourd’hui ?
Cette question a suscité certaines réflexions très passionnées, intéressantes et profondes. En général, il y avait une acceptation générale que l’Europe est un champ valide de mission, un point qui était souligné par Harvey Kwiyani et aussi par Kent Anderson, qui a utilisé la phrase provocatrice « le continent obscur » lorsqu’il décrivait l’état spirituel de l’Europe aujourd’hui. Le fait que plusieurs personnes interrogées ressentaient qu’il était nécessaire de justifier l’Europe en tant que champ de mission est quelque chose qui, sans aucun doute, touchera et motivera ceux impliqués dans la mission ici.
Il y avait une divergence d’opinion sur la manière de comprendre et de décrire l’Europe aujourd’hui, une question importante parce que notre compréhension de l’Europe aide à élaborer nos approches missionnaires. Sans détour, l’Américain Jeff Carter remarque que « l’Europe a dérivé, d’être la fondation de la foi chrétienne vers une friche séculière qui est une ombre de sa gloire antérieure… [dans laquelle] les jeunes ne sont plus intéressés, voire conscients, de leur besoin spirituel. »
Mais d’autres trouvaient des signes de vitalité et des raisons d’encouragement : Richard Bromley de ICS dit que, bien que la religion organisée « a été malmenée », ceci ne signifie pas nécessairement que l’Europe peut être vue comme étant « un continent postchrétien. » Au final, argumente-t-il, il y a « encore un bruit de fond de foi et le message de Christ résonne encore avec les gens », et l’avenir verra « des petites communautés proclamer fidèlement Jésus-Christ, rafraîchies et vitalisées par des frères et sœurs du reste du monde. » Samuel Cueva raisonnait de la même manière avec sa revendication que, malgré une « usure spirituelle » de l’église en Europe, « il y a encore de l’espoir pour l’Europe… parce que l’Evangile produit toujours l’espoir, la paix, la justice et la liberté. » L’état actuel de l’Europe devrait par conséquent être vu comme « une grande opportunité pour toute l’église [mondiale].”
Pour d’autres, le message clé à être communiqué concerne la manière dont les Chrétiens doivent œuvrer ensemble dans ce difficile contexte européen. Raphael Anzenberger trouve cela « très excitant… que des pays européens [et leurs églises] collaborent ensemble. » De manière similaire, Joke Haaijer définit le message clé comme « œuvrer ensemble, trouver les forces des uns et des autres. » Jeff Carter observe astucieusement que la diversité des cultures et des langues d’Europe pouvait soit signifier une « riche collaboration dans la mission » ou des « silos d’isolation et de division, » et encourage par conséquent « les frères et sœurs à œuvrer ensemble pour montrer un meilleur chemin, le seul chemin. » Ce point est répété par Usha Reifsnider, qui met aussi l’accent sur le besoin d’humilité et sur une attitude d’apprentissage : « Soyez préparés à apprendre et à être dirigés par des gens d’endroits, de générations, de cultures, de langues et d’idéologies que vous n’avez jamais considéré. »
Notre réponse finale à la question du message le plus important vient de John Gilberts de Greater Europe Mission (Mission Grande Europe). Il exprime un réel sens d’urgence lorsqu’il dit que « l’afflux des immigrants et des réfugiés en Europe est une opportunité sans précédent. Nous devons nous mobiliser et nous saisir de l’opportunité ! » Si une motivation missionnaire supplémentaire était nécessaire, il ajoute : « nous sommes convaincus que si Jésus était ici aujourd’hui, vous le trouveriez parmi les barques à Lesbos, les maisons en conteneur et les camps de réfugiés dans toutes les grandes villes d’Europe. »